Matrim de Corskold [fiche contexte]

Identité

Prénom
Matrim de Corskold. Il ne conserve que le nom de la ville d'où il vient, et encore, c'est un nom de ville fictive, qui n'existe pas réellement.

Âge
20 ans, approximativement.

Sexe
Homme.

Classe
Matrim passe, partout où il va, pour un homme tout à fait normal, de classe moyenne, ni riche ni pauvre. Tout dépend de sa couverture du moment. En réalité, il s'agit plutôt d'un fuyart. Si l'on savait ce qu'il est, il entrerait tout de suite dans la catégorie des hommes à fuir.

Description Physique et Psychologique

Physique
Pour un membre de sa race, Matrim est grand du haut de ses cinq pieds et cinq pouces, plus précisément 1m67. Il ne se distingue pas par une masse de muscles très impressionnante, toutefois, il sait faire valoir sa force, prônant plus l'agilité et la ruse que la force brute. Ses magnifiques yeux bleus comme l'océan se perdent souvent derrière ses cheveux bruns qui ne sont ni courts, ni longs. Il les coupe lui-même, avec la lame d'un poignard quand il les sent trop longs, c'est-à-dire quand ils lui chatouillent le nez. Ils sont toujours un peu inégaux, ce qui ne le dérange pas du tout. Son souci principal est de passer inaperçu, pas de devenir coiffeur. Sa bouche a toujours les coins un peu relevés dans un sourire involontaire, sauf lorsqu'il est en colère. Là c'est son expression au complet qui change, le transformant de jeune homme doux et séduisant à jeune homme dangereux et un peu moins séduisant. Son habillement dépend beaucoup des régions qu'il visite, mais il revêt en général des couleurs sobres tels le brun, le vert tendre avec peu de décorations, parfois quelques appliqués. Il n'est pas très porté sur le luxe et préfère les vêtements passe-partout.

Signes Particuliers
Aucun qui ne soit vraiment remarquable.

Maladie ou anormalité
Matrim fait partie de ces rares hommes si redoutés capables de manier le pouvoir, la partie masculine de la source. La souillure de cette partie du pouvoir implique donc la folie à venir du jeune homme, et sa perte causée par lui-même s'il n'est pas arrêté et neutralisé.

Caractère
Il est ce que l'on peut appeler un homme très doux. Il n'est pas très porté sur la violence, et ce même s'il porte l'épée à sa ceinture et le poignard sous sa tunique. Il n'utilise ces objets que pour se défendre, ou alors il s'exerce souvent à l'épée car il a toujours admiré cet art du combat. Il est conscient qu'il n'est pas l'adversaire le plus redoutable en combat singulier, mais il faut dire que n'est pas là son principal atout. Lorsque cela tourne vraiment mal, il est contraint d'utiliser le pouvoir contre d'autres personnes, lorsque c'est sa vie qui est en jeu. Il a déjà été d'un naturel emporté, mais maintenant, il camouffle ses émotions derrière un masque constant de sérénité un peu naïve. Ce sourire qu'il arbore constamment n'est pas là par hasard. Il sait qu'on ne soupçonne rien d'un homme qui est à première vue simple d'esprit. Il est très doué pour tout ce qui est de la ruse, pour tout ce qui lui permettra de rester en vie dans les situations les plus pénibles où il se sera enfoncé. Matrim ne cherche jamais la bagarre, sauf lorsqu'il est pris de l'un de ses rares accès de folie passagère. Il ne les contrôle pas, mais les voie, comme s'il se trouvait à l'extérieur de son corps, impuissant. Ces moments le mettent en colère et il cherche alors à s'isoler loin des autres. Il déteste tuer, il déteste la mort, et il hait les Aes Sedai qui cherche à le neutraliser. Chose étrange pour quelqu'un de son peuple, Matrim est un fort amateur de la race des Ophidians car, de ce qu'il sait d'eux, ils mettent les Aes Sedai en laisse, ses ennemies.

Phobie
Un fuyard ne fuit jamais du vide.
Matrim fuit les Aes Sedai, car il ne veut pas perdre son contact avec la source. Il sait que la neutralisation entraîne la mort, à court ou à long terme, il sait que les hommes qui l'ont subie deviennent encore plus fous que la folie elle-même et qu'ils n'ont alors qu'une envie : mourir pour ne plus sentir se vide, sentir la Source sans être capable de l'embrasser.
Il fuit aussi le pouvoir lui-même. S'il aime s'emplir de lui, il ressent toutefois sa souillure comme une nausée chaque fois qu'il entre en contact avec elle en usant du pouvoir. Il l'utilise aussi rarement qu'il le peut, mais les choses allant à leur rythme, il est forcé de s'entraîner avec lui et d'embrasser la source plus souvent qu'il ne le voudrait.
Il a aussi peur de la folie qui lui est destinée et qui le prend de force parfois, même s'il ne l'admettrait jamais.

Passé

Son Histoire
Matrim de Corskold est né dans un petit village de la planète KoChab, sur cette île où presque personne ne va jamais. Tout allait bien pour lui. Il était doué dans l'écriture et la musique, il était destiné à suivre les traces de son père et à devenir quelqu'un, un membre important de la société pour ainsi dire.
Sa mère avait remarqué, la Lumière ait son âme, que dès son jeune âge, Matrim était différent des autres enfants. Elle était d'abord comblée qu'il apprenne tout plus vite que les autres. Il était un intellectuel, à la différence de la plupart des autres garçons. Il était brillant et doué dans tout ce qu'il entreprenait. Elle avait remarqué qu'il apportait toujours de la chance sur son foyer et sa famille. Des petites choses banales, comme des récoltes meilleures que celles des voisins, des fleurs plus belles… Son père avait guéri miraculeusement d'une maladie juste comme il entrait dans la maison. Elle avait deviné quelque chose de spécial en lui, mais elle n'en parla jamais à personne, pour ne pas éveiller la méfiance dans le village. Elle savait ce qu'on faisait aux hommes comme son fils.
Les années passèrent, et Matrim devint un homme, dépassant sa mère d'au moins une main, une main d'homme bien entendu, et il allait effectivement devenir quelqu'un, jusqu'à ce que survienne l'incident qui allait tout changer. Il était alors âgé de 17 années. Le garçon s'entrainait à l'épée au dehors, avec un ami à lui quand cinq femmes arrivèrent au village. Cinq femmes au visage sans âge, cinq femmes accompagnées de cinq hommes presque invisibles dans leur cape au couleur changeante. Le duel amical cessa, les deux jeunes hommes regardant passer le cortège. Ils savaient ce que c'était. Des Aes Sedai et leurs liges. Ils étaient impressionnés, mais à la fois effrayées. LA dernière fois que des gens de ce genre étaient venus au village, c'était avant leur naissance, et ce qu'on disait des Aes Sedai n'était guère rassurant. "Méfie-toi d'elles, elles ne mentent pas, mais leur vérité n'est pas toujours ce qu'elle semble être." En voyant les femmes entrer dans sa maison, Matrim y courut, craignant qu'il n'arrive malheur à sa famille. C'est en entrant qu'il se retrouva entouré de cinq liges à l'allure menaçante, leurs épées pointées sur lui en guise d'avertissement. Il abaissa son épée et regarda derrière le cercle qui s'était formé autour de lui. Les Aes Sedai discutaient avec sa mère qui avait le visage baigné de larmes et son père qui les regardait froidement. Étrangement, il n'entendait pas ce qu'ils disaient. Tout était complètement silencieux en dehors de sa respiration.
Finalement, l'une des femmes avança vers lui. Elle lui annonça d'une voix froide que quelqu'un les avait prévenus qu'il était doté de l'étincelle. Le choc l'ébranla. Lui ? Un homme capable de canaliser ? Impossible. Le choc ne fit pas que l'ébranler, il secoua aussi toute la maison, comme l'aurait fait un tremblement de terre. Sur le coup, il prit peur et s'enfuit pendant que les liges étaient occupés à protéger leurs maitresses des débris qui tombaient du plafond. Il entendit sa mère lui hurler de courir le plus loin possible, ce qu'il fit. Plus tard, alors qu'il était caché dans les bois, il prit conscience que c'était lui qui avait provoqué le tremblement de terre, et il réalisa aussi qu'il savait comment le refaire. Effrayé, il dut admettre que cette femme avait eu raison. Il était un monstre. Il devait être neutralisé. Le lendemain, il partit sur la route, ne prenant pas du tout la peine de se cacher. Ce qu'il attendait finit par se produire. Les Aes Sedai réapparurent avec leurs liges et il se laissa entrainer sans rechigner.
Ce n'est qu'une fois dans la tour de cristal, en attente d'être neutralisé qu'il réalisa dans quoi il s'était embarqué. Il discuta avec des hommes qui étaient gardés ici, après leur neutralisation. Ils avaient le malheur inscrit dans leur regard, la haine et l'impuissance. Mais il était trop tard pour lui. L'un de ces hommes toutefois avait besoin de parler du pouvoir, sans doute se sentait-il plus vivant lorsqu'il l'évoquait… Matrim n'aurait pas su dire, mais il l'écoutait avec intérêt. L'homme dévoilait des façons de faire, les façons d'atteindre la source et de réaliser certaines actions comme des nouages, des portails et quelques tours de passe-passe utiles. Il n'eut pas l'occasion de les mettre en pratique à cet endroit puisqu'il était captif, mais il retint tout, s'imaginant en train de le faire.
Le jour de sa neutralisation approchait et la peur l'envahissait de plus en plus. Il avait essayé d'embrasser la source pour se pratiquer, mais un écran l'en empêchait. L'homme lui avait expliqué que les Aes Sedai faisaient cela pour l'empêcher de canaliser. Mais l'homme partagea quelque chose d'autre avec lui. Matrim le garda en tête, et espéra.
Le jour arriva, et Matrim était prêt. Ce n'était qu'une question de chance. Selon l'homme, il pouvait s'en sortir, mais il lui faudrait beaucoup de chance, puisqu'il n'avait jamais canalisé de son propre chef. Une seconde, c'était tout ce qu'il avait. Comme les douze Aes Sedai l'entouraient, prêtes pour le neutraliser, il attendit, essaya de voir le moment où elles rompraient le nouage pour effectuer la neutralisation. Il le décela. Une seconde suffisait, une seconde c'était tout. Il se concentra sur une image d'un livre qu'il avait vue un jour, un champ de la planète Saratium. Un portail s'ouvrit sur sa droite, tranchant net le corps de l'une des Aes Sedai de par son ouverture. Enjambant le corps, il s'engouffra dans le portail et mit le pied dans ce champ. Quand le portail se referma, il eut le temps de voir le visage furieux des Aes Sedai. Il savait que s'il était attrapé une autre fois, il n'aurait probablement pas cette chance. Ressentant pour la première fois la souillure de la Source comme s'il allait vomir, il tomba à genou, pleurant et riant sa liberté. Ce qu'il lui fallait, c'était partir le plus loin possible, fuir.

Enfant de …
Son père et sa mère vivaient dans l'île de KoChab. Son père (Geoffrey Cobham) était un savant, sa mère (Elizabeth Bradshawe-Cobham) guérissait les gens avec des herbes.

Famille
Matrim n'a qu'une soeur (Valentine Cobham) plus jeune que lui. Tout comme ses parents, il ignore si elle est en vie encore aujourd'hui.

Autres Connaissances importantes
Il a connu un homme capable de canaliser, mais seulement une fois que celui-ci ait été neutralisé. C'est grâce à lui et à ses connaissances qu'il a pu survivre.

Autres

Emploi
Il peut faire n'importe quoi pour vivre, passant de réparations à comptable du dimanche. Il n'a pas de travail fixe.

Statut social
Qui voudrait d,un homme qui canalise ?

Capacité spéciale
Matrim est un des rares hommes encore vivant et libre à pouvoir canaliser.

Lieu d'habitation
Il s'est enfui sur Saratium, et de là, il joue les passe-partout, étudie les Ophidians et leurs manières des vivre. Ceux-ci le fascinent.

Possessions particulières ?
Il porte toujours son épée à la ceinture, une longue lame à la poignée droite. La lame comme le manche sont sans ornement aucun, sinon un petit ruban rouge sur la garde.
Il a aussi un poignard recourbé caché dans ses bottes souples.
Et le détail le plus important, ce petit pendentif vert qu'il porte au cou. Ce collier lui a été donné par une femme Ophidian ( volé pendant qu'elle dormait donc ) qui avait dit qu'il empêchait le canalisage d'une femme. Matrim l'a donc pris et le porte toujours. Depuis, le canalisage des femmes n'a pas d'effet sur lui.

Animal de compagnie
Aucun sinon un cheval, pas toujours le même, et pas tout le temps.