Folle Quête de Lucidité [libre]

Il était assit là sur cette souche, à côté de la déchirure dans son être. Il avait failli y rester. Il était certain qu'il y serait passé si la chance n'avait pas été là. Si l'Aes Sedai sur laquelle il était tombé avait été quelque chose de plus qu'une nouvelle nommée, ce serait lui qui serait mort, pas elle. Enfin, il ne serait pas mort. Il serait coupé de la source à jamais, et destiné à mourir dans la solitude la plus totale. Il sentait encore les flots tranchants de la jeune femme s'acharner comme une hache sur son lien avec la Source. Il frémit, se tint la tête entre les mains et respira profondément. Cela lui apprendrait à s'approcher trop près de ses ennemis. Il avait entendu un soldat Ophidian dire un jour que la meilleure cachette se trouvait sous le nez de l'ennemi. S'il revoyait ce soldat un jour, Matrim lui enverrait son poing sur la tête.

Il n'avait pas l'air d'un homme unique, assit là. Il avait plutôt l'air de l'homme qui a eu le malheur de recevoir un cadeau empoisonné de la main de Lumière et qui paie le prix fort maintenant qu'il en a profité. Épuisé, éreinté, se sentant plus qu'impuissant malgré sa puissance, Matrim songeait à ce qu'avait jadis été sa vie… un long fleuve aussi tranquille que la rivière de la source du vin. Source … Encore ce mot. Il avait le sentiment que c'était ce terme qui régissait dorénavant sa vie.

Survivre lui semblait aussi difficile que de monter en haut de cette montagne. La montagne de la brume. Personne n'y montait sinon les chasseurs, personne n'avait envie de s'aventurer trop loin de l'orée de la forêt qui la bordait. C'était entre la montagne et les derniers arbres de la vallée qu'était assit Matrim, sur sa compagne la souche sur laquelle il frappait ses talons de temps à autre. C'est là qu'une idée germa dans son esprit. Une idée folle, mais et puis quoi ? N'était-il pas destiné à devenir fou de toute façon ? Il réprima un frisson de peur mais aussi d'excitation en regardant le bois sombre qui commençait à monter quelques mètres plus loin. Il allait monter au sommet de cette montagne, et s'il survivait à cela, il ne deviendrait pas fou, et ne serait pas tué par le pouvoir. On ne pouvait pas être plus fou, de toute façon, qu'en décidant d'entrer dans cet endroit sombre et dangereux.

D'un air décidé, Matrim décida de ne pas mettre de temps à se décider à brûler la distance entre le ciel et lui. Enfin, le ciel était un bien grand mot. Il pouvait effectuer ce voyage en peu de temps, il le savait. Un portail ouvert sur la montagne et il serait déjà arrivé, mais il voulait l'accomplir par lui-même. Le pouvoir ne lui servirait qu'à se défendre des bêtes qui hantaient ce territoire dangereux. Il n'avait pas de provisions avec lui, rien pour se soigner s'il était blessé. Il était fou, fou mais déterminé. Il ferait cette ascension et redescendrait ensuite, et là plus rien ne serait à son épreuve.

-Parfois il faut fermer les yeux et avancer droit dans la gueule du loup, dit-il à haute voix pour lui-même.

Il n'aimait pas parler à voix haute quand il était seul. Il voyait cela comme un signe de sa folie, mais d'un autre côté, il avait besoin de s'encourager.

-Vous êtes fou ! dit une voix derrière lui. Vous êtes fou de prendre cette direction.

Il était fou, plus fou qu'il ne croyait jamais l'être. Il ne se retourna pas, mais stoppa son pas.

-Peut-être bien, peut-être pas. Quoi qu'il en soit, je monte là-haut.

Meragus rattrapa l'homme au pas de course, ses cheveux clair voltait dans son sillage et sa cape a haut col raide faisait de même, il était vêtus, sous sa cape, d'une tunique de lin sombre. Il sentait les plus gros cailloux sous ses bottes souples mais arrêter cet homme était plus important.
Il s'arrêta a coté de l'homme à la forte carrure que voulait monter sur la montagne de brume. Cette home devais mesurer quelque centimètre de plus que lui mais il avait le dos courbé et était essoufflé comme si il avait courus plusieurs kilomètre.

-Oui, monter la haut si vous voulez mais pas par là! Il y a un petit glissement de terrain et le sol est encor très instable. J'y ai fait des observations récemment pour... pour m'inspirer. Lança le jeune bijoutier dans un souffle

Il appuya ses main sur ses genoux pour reprendre son souffle, chaque bouffé d'air semblait lui embraser l'intérieur de la gorge... il devait éviter de parlé si vite à l’ avenir. Il se redressa puis il tendit une main à son interlocuteur.

-Je me nomme Meragus, Meragus al'Tenos, je suis bijoutier dans la ville a une lieu et demis a l'est d'ici.
Il ressentait quelque chose d’étrange en voyant cet homme mais il ses secoua intérieurement "ce n'est pas par ce que j'ai rencontré des bandits une fois dans ma vie que je dois me méfier de tout le monde.

-Je viens souvent ici, pour l'inspiration. Je vais vous montrer un chemin sur pour le sommet. Il parait qu'il ne faut pas allez la haut mais ce ne son que des histoires pour les gosses ça.

Ils ne l'auraient pas. Après un bref arrêt de quelques secondes, il reprit son pas, puis fut contraint de le stopper de nouveau. Il émit un grognement rauque. Il n'avait pas envie qu'on se mêle de ses affaires, mais il devait reconnaître une chose : c'était déjà risqué de monter en haut, là où un éboulement avait eu lieu, ça relevait carrément de la folie. Et Matrim n'aimait pas tout ce qui avait un lien avec la folie. Matrim ne s'aimait pas. Il n'aimait pas les fous.

-Je viens souvent ici, pour l'inspiration. Je vais vous montrer un chemin sur pour le sommet. Il parait qu'il ne faut pas allez la haut mais ce ne son que des histoires pour les gosses ça.

À partir de maintenant, que faire ? Pourquoi cet homme avait-il eu besoin de vouloir lui indiquer la route ? Matrim tourna la tête vers la ville. Il ne la distinguait pas à cause des arbres, mais il savait qu'elle était dans cette direction. Il sentait son agitation. La ville était toujours agitée. La ville était dangereuse pour un homme comme lui. Les Aes Sedai pouvaient être partout, dans n'importe quelle auberge. Ces sorcières étaient partout, attendant une occasion pour lui remettre la main au collet et essayer à nouveau de l'isoler de la source. À cette sombre pensée, son regard se fit plus grave, et il serra la main sur la boucle de sa ceinture, en enfonçant les pointes dans sa paume. Ces femmes… Depuis sa première évasion, elles avaient probablement mis au point une nouvelle technique pour couper un homme du pouvoir unique. Terminées les failles. Pas de deuxième chance. C'était loin des villes qu'il devait se tenir. Il ne voulait pas risquer sa vie, son âme, quelle qu'ait été la souillure du saidin.

Bientôt, il y aurait des rires et des voix résonnant dans son crâne. Il les redoutait tellement qu'il était persuadé de les entendre déjà. Fou, il était condamné à devenir fou, à causer la perte des gens près de lu, à causer sa propre perte une fois que le malheur et la démence se seraient emparés de lui, le tiendraient dos au mur.

Rien ne pouvait l'arrêter, cette maudite souillure. Ça, il en était conscient. Ça, il savait que ce n'était pas une idée folle. Il s'enfuirait n'importe où, aussi loin qu'il le pourrait … Il serait en mesure d'échapper aux Aes Sedai de malheur, mais toujours la folie le pourchasserait. Il méprisait le pouvoir, mais il l'aimait d'une passion indescriptible. Amour fou, amour de fou. Il secoua la tête, se rappelant soudain la présence de l'homme.

-J'attire le malheur, dit-il calmement. Montrez-moi ce chemin si le cœur vous en dit.

Cela ne l'aurait même pas étonné qu'un éboulement se déclenche à cet instant pour les ensevelir tout deux. Lui en réchapperait. Il avait tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours. Toujours il s'en sortait.

-Ce ne sont pas des histoires qu'on raconte. Les hauteurs sont dangereuses.

Et moi aussi je suis dangereux, songea-t-il.

L'homme restât plongé dans ses penser de longues minutes et Meragus se tus poliment quand l'homme pris la parole il lui répondit avec un sourire:

-Oui, dangereux a cause des éboulements, des animaux sauvage et de tout ce que la nature peut nous offrir comme piège mais dans ce cas là tout les endroit en se monde son dangereux. Il éclata d'un bref rire qui lui enflammât la gorge et se termina en quinte de tout, le sang éclaboussa l'herbe. Je vous emmène, suivez moi de près, ca ne s'appelle pas la montagne des brumes pour rien.

Il partit d'un bon pas en regardant régulièrement derrière lui pour vérifier que l'homme le suivait bien, il ne comprenait pas comment un homme aussi massif puisse craindre une montagne, des fois la superstition de homme le dépassait, les homme eux même sont dangereux, un jour un sage a dit "l'homme est un loup pour l'homme" il ne pouvait pas avoir plus raison!

Matrim respectait les gens naïfs. Que les animaux et les éboulements…Il était allé bien moins loin que le creux de la forêt et était déjà tombé sur des choses que des yeux n'auraient jamais cru voir. Il savait ce qu'il était, mais il n'était pas encore fou. Ces racines qui avaient tenté de l'étrangler alors qu'il se reposait, il ne les avait pas hallucinées. Il refuserait de croire une telle chose même s'il devait mourir pour se le prouver.

-Vous avez sans doute raison, dit-il à mi-voix alors qu'il suivit l'homme, marchant plus rapidement au départ puis ralentissant un peu le pas pour rester à sa hauteur. Que des bêtes et des rochers.

Il suivit l'homme sans rien dire sur plusieurs mètres, regardant toujours autour de lui. Plus ils avançaient, plus la brume se faisait épaisse, lui faisant penser à une véritable purée. Il grimaça, et s'empara du Saidin. Avec lui autour, ses perceptions étaient accrues, et il préférait cela à la marche en aveugle même si la Souillure semblait suinter par tous les pores de sa peau. Il s'était dit une fois qu'un homme sachant canalisé était retracé par les Aes Sedai à cause de son odeur. Mais cette puanteur impure, il était bien le seul à la sentir. Heureusement. Sinon même cet homme inconscient du danger marcherait beaucoup plus loin devant lui, sinon même courrait.

Matrim accéléra encore l'allure, se faisant distancer par l'homme. D'après ce qu'il avait vu tout à l'heure, il était malade. Mais alors là, quand même atteint. Mais de quoi ? Aucune idée. Toutefois, s'il s'avait une chose, c'était que quand l'on se mettait à cracher le sang, ce n'était jamais bon signe. Il voulu rester plus près de lui, pour s'assurer que rien ne lui arriverait dans cette forêt à cause de lui. Parfois il lui semblait que les catastrophes le suivaient à la trace. Cet homme n'avait pas besoin qu'une racine lui arrache la tête, ou quoi que ce soit d'autre. Alors il concentra toute son attention autour d'eux, prêt à lancer n'importe quelle barrière contre n'importe quel ennemi potentiel.

-Votre toux, dit-il finalement pour rompre un silence pesant. C'est une maladie, ou vous avez simplement avalé quelque chose de pointu ?

Meragus se retourna et regarda gravement son vis a vis avec un sourire mi figue mi raisin.

-Juste une vielle blessure, ce n'est pas très grave mais ça ne se guérit jamais complètement... le feux ne pardonne pas.

Il regarda au loin comme perdu dans ses penser, il se rappelait: les bandit, son maitre éventrer par l'acier tranchant, lui une torche fiché dans la gorge il s'en était fallut de peux qu'il meure et ne s'en était jamais vraiment remis, autant physiquement que psychologiquement. il secoua la tête pour chasser les vieux souvenir puis il dit:

-Mais arrêtons de parler de moi, qu'est ce qui vous amène sur cette montagne?

[fais attention la prochaine fois à bien remplir le nombre de lignes demandées]

Une blessure qui ne se guérirait jamais. Aurait-elle été infligée par le pouvoir ? Probablement pas par des Aes Sedai puisqu'elles se vantaient de leurs trois Serments. Quant à lui, Matrim considérait qu'elles pouvaient toujours trouver le moyen de se détourner de ce serment. Comme ce truc de la vérité absolue des Aes Sedai … L'une d'elle pouvait mentir sans le savoir en affirmant quelque chose dont elle a été faussement informée. L'homme maudit ferma les yeux et secoua la tête un instant. Qu'en avait-il à faire de la blessure de cet homme ? Qu'en avait-il à faire des Aes Sedai tant qu'il ne restait pas devant elles ?

-Mais arrêtons de parler de moi, qu'est ce qui vous amène sur cette montagne?

Parler de lui. Matrim rouvrit les yeux. Quel intérêt pouvait-il y avoir à parler de lui. Bonjour, je m'appelle Matrim et je suis un homme qui canalise. Je vais … Il soupira. Ce genre de pensées lui entraient dans la tête n'importe quand, ou plutôt y étaient déjà et reparaissaient quand ça lui plaisait le moins. Il avait cette obsession paranoïaque que dans le moindre de ses propos l'on trouve un indice sur sa condition. Pourquoi cette montagne …

-J'ai besoin d'un peu d'évasion, et en même temps de me prouver quelque chose à moi-même. Cela me semble l'endroit idéal. Vous ne croyez pas ?

Matrim sourit. Oh bien sûr ce ne fut pas un sourire spontané, et il disparut presque aussi rapidement. Quelque chose avait bougé sur sa droite. Loin. Très loin sous le couvert des arbres. Il espérait que ça y reste.

[J’essaierais…]

Meragus, lui aussi, avais repéré le mouvement, la main effleura le pommeau de la coutre lame suspendue a sa ceinture, c’était une belle arme, ouvragé de pommeau et de garde par de fin entrelaces faisant pensé a de l’eau coulant, quand on le regardait longtemps on avais presque l’impression de voir le métal couler le long de la garde, la lame, à double tranchant, était cependant sans ajout, courte, résistante, elle avais in léger creux au centre pour permettre au sang de coulé, détruisant l’intérieur des chaires. Cette épée courte était faite pour tuer ce n’était pas un couteau utilitaire comme celui suspendu de l’autre coté de la ceinture.
Le bijoutier garda sa main sur la garde mais il ne dégaina pas, ce fut pourtant d’une vois plus tendue, bien qu’avec le sourire, qu’il répondit :

- De l’évasion ? Vous prouver quelque chose ? Si vous voulez vous prouvé que vous êtes capable de grimper sur une montagne malgré la superstition des gens c’est bien l’endroits ! Et pour l’évasion le sommet de la montagne est parfait, là bas vous ne risqué rien, je crois que même les Aes sedai on peur de cette zone !

Il se retourna vers l’homme avec un sourire tendu, montrant la zone du mouvement.[i/]

-Surement un loup, il ne doit pas être assez affamé pour s’attaqué a deux humains, enfin… j’espère.

[i]Sa main ne quitta pourtant pas le pommeau de sa lame quand il se remis en marche…

Même les Aes Sedai n'y allaient pas ? Matrim détourna son attention vers l'homme, incertain, une lueur d'intérêt dans le regard. S'il n'y avait pas ces femmes là-haut, il serait assez judicieux pour lui de s'y installer. Il préférait, et de loin, affronter n'importe quelle engeance de l'ombre plutôt que de retomber sur une Sœur. Il préférait mourir tué par une créature étrange plutôt que de vivre en étant privé du Pouvoir Unique. Voilà bien la pensée d'un fou, songea-t-il, secouant la tête pour chasser ces pensées effrayantes.

Le regard de Matrim retourna vers la forêt, vers les branches qui continuaient de craquer au loin. Difficile de dire si la chose s'approchait ou s'éloignait, ou encore piétinait sur place. Ce dont il était sûr toutefois, c'était que l'artisan se trompait : Il ne s'agissait pas d'un loup.

-Je crois qu'il se passe des choses assez étranges de par le monde pour qu'un loup décide sans raison de s'en prendre à deux hommes.

Il hocha lui-même la tête à ses propos. Il n'était pas naïf : il n'écoutait les rumeurs que d'une oreille, mais il avait vu beaucoup de choses étonnantes se produire autour de lui. Il ne croyait pas aux fabulations pour effrayer les enfants. Seulement, s'il avait pu être attaqué par des racines se mouvant toutes seules, sans l'aide du pouvoir, il pouvait croire à beaucoup plus que cela.

Les craquements s'arrêtèrent brusquement. Il eut l'impression que des yeux étaient braqués sur son dos. Il pivota sur lui-même, les sens en alerte, la main sur la garde de son épée, l'esprit connecté à la Source, prêt à découper ou tenir à l'écart ce qui surgirait, peu importe sa nature. Sans détourner son attention des arbres, il commença à reculer, comme pour inciter son compagnon à avancer, pour l'inciter à surveiller de l'autre côté de leur progression.

-Loup ou pas, je n'ai pas envie que ça nous prenne par surprise. Je suggère que nous avancions plus rapidement, et avec plus de vigilance.

Ce n'est pas un loup, ne pouvait-il s'empêcher de penser, ses yeux vifs passant d'un point à l'autre avec méfiance. Il priait pour que ce ne soit qu'un animal, bien qu'il n'y ait pas vraiment cru. Il ne voulait pas user du pouvoir unique de manière flagrante devant quelqu'un. Meragus pouvait bien avoir dit que les Aes Sedai se tenaient à l'écart, s'il voyait qu'un homme capable de canaliser s'y rendait, il était bien capable d'en avertir une douzaine. Juste assez pour le désactiver. Concentré sur la vision parfaite que lui offrait le Saidin, il dressa autour d'eux un écran invisible, dont la barrière protectrice faisait environ une vingtaine de pas de chaque côté d'eux, se déplaçait avec eux.

La prise de Meragus se resserra sur la poignée de son épée courte. Sa position se modifiait légèrement, les genoux légèrement fléchit le cops tendus comme un ressort. Il avançai lentement, son dos coller contre celui, beaucoup plus large, de Matrim. Cette forêt ne semblait plus aussi verdoyante qu'il y avais un instant, l'atmosphère y était maintenant lourde, comme avants un orage.

-Les temps son trouble mais je doute qu'autre chose qu'un loup ou un ours puisse nous attaqué dans ces montagne.

Il regardait autour de lui en avançant, il sentait les vague d'adrénaline affluer en lui, ses pupille était dilaté, en attente d'un mouvement trop brusque pour la vie paisible d'un forêt. Il connaissait bien cette zone, il n'y avais jamais rien croisé. le jeune bijoutier espérait simplement que ce ne fut pas un ours.
* Et si c'était des bandit?*
Ne put il s'empêcher de penser, un léger flux de peur sous jacente apparut dans les vague de l'adrénaline. Le jeune Homme secoua fébrilement la tête jusqu'a ce que l'impression de brulure sur sa gorge sorte de son esprits et que l'angoisse qui commençait a le tenaillé s'estompe. Un pouce d'acier sortit du fourreau tandis qu'un craquement plus fort retentissait a sa droite.

Comme il allait répondre à l'homme de ne pas trop vivre dans la candeur et la naïveté, quelque chose bondit des fourrés sur sa gauche. Il leva son épée bien haut, geste totalement inutile puisque la chose se prit l'écran de plein fouet et tomba sur le dos à quelques pas des deux hommes. La chose se tortilla un peu, les six fers en l'air, puis se releva.

Ce qui était le plus facilement remarquable chez la bête, c'était sa gueule, hérissée de crocs pointus. Mais ce n'était pas tout. Cela ne ressemblait à rien de ce qu'on l'on trouvait de ce côté de la montagne. La chose avait des écailles, comme un reptile, et une tête allongée, d'une drôle de forme. Matrim abandonna l'idée de compter ses yeux quand il fut rendu à six. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il y en avait trop pour que cette chose soit normale. Elle devait mesurer, au garrot, environ deux mètres de haut. Et ce deux mètres de muscles et de plaques de peau dure, de bave, de crocs et de griffes se jetait sur la barrière invisible avec acharnement, ne comprenant visiblement pas cet obstacle. Elle chargeait, menaçante et, sous son poids, Matrim sentit le bouclier se plier.

-Ça doit venir de l'autre côté de la montagne. J'ai entendu de drôles de rumeurs à propos des loups, dans ce coin de la planète.

Il accentua le mot "loups", pour appuyer le fait qu'il avait eu raison de ne pas croire à cette hypothèse. Un sourire étira ses lèvres, il ne sut pas trop pourquoi. Il savait seulement que le bouclier ne retiendrait pas le monstre très longtemps. D'abord parce que les boucliers n'étaient pas sa force, et ensuite parce que maintenir une barrière invisible devant un homme pouvait être risqué.

- Finalement, je pense que je préférerais une bonne vielle meute de loup…
Le monstre semblait près a chargé mais des qu’il approchait de Martim a moins d’un ou deux mètre la bête s’arrêtais brutalement, comme si il s’était cogner contre une vitre invisible.

-C’est… étrange, pourquoi n’attaque il pas ?

Mais a peine avais il prononcer cette phrase que le monstre passa ce qui semblait l’arrêter, que ce soit l’instinct ou tout autre chose cela ne l’arrêtait plus et il fonçait sur un dans une parodie monstrueuse de grognement. L’écume aux lèvres il fonçait sur Martim.
Meragus pris son courage a deux main et il frappa le monstre a la tête. Dans un crissement sinistre la coute lame du bijoutier râpas contre les écailles chitineuses de la créature, sa lui faire le moindre dégâts. Mais le coup dévia la gueule qui ne frappa pas Martim. Le bijoutier frappa de nouveau, du pauma cette fois, tenant sa dague a deux main, sur le haut du crane de la créature. La tète monstrueuse de cette dernière fut projeter violement au sol. Pendant une seconde Meragus crut l’avoie assommer. Mais l’étrange bête se releva en se secouant, Meragus tenta de la frapper au poitrail mais elle lui saisit le bras, entre ses crocs, et l’envoya en vol planer contre un arbre.
Son bras, heureusement pas celui d’épée, était lacéré, des lambeau de chair pendait parmis les lambeau de tissu et du sang s’écoulait le long de son poignet pour ruisseler par terre. Le jeune bijoutier tenta de se relever mais il dérapa et retomba brutalement contre l’arbre. La douleur intense parcourait son corps en vagues brulantes émanant de sa blessure.
*Il ne manquerait plus que ce monstre soit venimeux* Pensa il avec un sourire douloureux.
Le monstre en question fonçait sur Martim, toute griffe dehors.

-C'est … étrange. Pourquoi il n'attaque pas ?

Excellente question, à laquelle Matrim préférait ne pas risquer une réponse. Qu'aurait-il pu dire de toute façon ? Ce monstre ne nous bondit pas dessus parce que je le retiens à l'aide de mes pouvoirs d'homme, de monstre, d'erreur de la nature, parce qu'en réalité le monstre, c'est moi ? Non, absurde. De toute façon, la situation n'amenait pas trop la discussion. Une bête étrange et sanguinaire les menaçait, ayant manqué de peu de bondir et d'arracher le bras de Meragus. Matrim grogna. La bête avait bondit dès qu'il avait laissé aller la barrière avec un soupire essoufflé. Meragus avait le bras sanglant, les vêtements un peu déchirés, quand Matrim créa un nouveau bouclier pour y enfermer son compagnon, espérant que celui-ci ne s'en rendrait pas compte. Il lia le tout aussi bien qu'il le put, et concentra alors son attention sur l'animal. Le Pouvoir serait difficile à utiliser, puisqu'il l'avait concentré sur la défense de l'homme. Peut-être son épée suffirait-elle, bien qu'il ait vu à quoi pouvait servir une lame contre cette chose, c'est-à-dire à pas grand-chose.

Émettant un petit sifflement entre ses dents, Matrim essayant d'attirer l'attention de la bête vers lui, car pour le moment, elle s'acharnait à essayer de lacérer le bouclier invisible et pas très fiable qu'il avait créé. Une fois qu'elle aurait changé de cible, il pourrait le lâcher et tisser autre chose, pour attaquer cette fois. C'est seulement après qu'il lui eu lancé une pierre sur la tête que l'animal – la chose – se décida enfin à regarder vers lui et à … charger. Il ne l'avait pas prévu comme ça. Il réfléchit, le plus vite qu'il put, et comme il levait son épée, exactement au même moment, il tissa une lame avec le pouvoir pour ensuite voir la bestiole se faire trancher en deux dans le sens de la longueur. Timing parfait. Meragus ne devait y avoir vu qu'un miracle, qu'une lame extrêmement tranchante.

Essuyant son épée sur le cadavre secoué d'un dernier spasme, Matrim tourna la tête vers Meragus, et frémit en voyant son bras lacéré.

-On devrait peut-être s'arrêter et jeter un œil dessus, proposa-t-il.

Meragus eu un sourire triste en regardant sa blessure puis sa figure se contracta de douleur quand il releva son bras pour ne pas le laisser se salir dans les feuille morte et l’humus frais qui recouvrais le sol de la foret.

-Oui c’est une bonne idée…

Le jeune homme déchira ce qui restait de sa manche d’un coup sec et observa sa blessure, ça allais laisser des marque, c’est sur ! De nombreux lambeau écarlate de peau pendaient, heureusement aucun des muscles ne semblait totalement coupé. Son bras n’était pas en danger immédiat et l’os ne semblait pas cassé. Cependant si il ne soignait pas vite cette blessure les plais s’infecterait et la dernière solution serait soit les Aes sedai soit l’amputation… autant dire l’amputation.
Le jeune bijoutier retira ce qui resta de son manteau et, glissant son bras dans la manche intacte avec in gémissement de douleur. Il attacha deux lambeaux autour de son cou pour soutenir son membre blessé. Il s’appuya lourdement sur l’arbre pour se relever. Le bijoutier vacilla quelques instant puis il carra les épaule et rangea son épée dans son fourreau.

-J’ai des herbe médicinal chez moi. Mais je crains que notre folle aventure se termine ici pour moi. Une chance que vous ayez été là… de quel type d’acier est faite votre lame ? Je n’ai jamais rien vu de semblable, ma lame ouvrager à peine rayer les écaille de ce monstre mais vois l’avez couper comme du beurre !

Meragus se demanda si il pourrait s’en forger un du même métal, mais il craignait que seul un maitre forgeron pourrait lui refaire ce chef d’œuvre.

Matrim observait la créature. Cette chose lui semblait tellement étrange. Surtout que lorsqu'il se pencha, il constata que la patte avant de la créature était en train de devenir une main. Une petite main, délicate. Celle d'une femme. Il ne comprit pas vraiment ce que ça voulait dire. Peut-être que ce monstre avait le pouvoir de voler des apparences humaines pour tromper les autres bipèdes. Il se releva, se grattant la tête, et couvrit la chose avec des feuilles en utilisant plus ses pieds que ses mains quand il le pouvait. Il n'avait aucune envie de toucher à cette chose. Il reporta son attention sur Meragus, songeur parce que l'autre patte de la créature avait commencé à se muter en une main. Étrange. Très étrange. Peut-être était-ce une malédiction qui pesait sur la pauvre femme, levée à la mort. Si c'était le cas, il avait tué une femme. Il baissa la tête, la secoua, préférant ne plus y penser.

La question de l'homme résonnait toujours dans la tête de Matrim. De quel acier était forgée sa lame ? Il avait procédé à la dissimulation de la chose pour se donner le temps d'y réfléchir. Quel genre de réponse pouvait-il donner ? Ma lame est normale, j'ai seulement mis le pouvoir dedans. Non. Trouver le nom d'un métal très exotique qu'il ne connaîtrait pas ? Le temps que Meragus le découvre, il serait déjà loin et ne souffrirait pas de ce mensonge. Non. Matrim était un homme qui n'aimait pas mentir aussi lourdement. Il se contenterait d'une demie vérité.

-Elle a été forgée par le pouvoir. Elle appartient à ma famille depuis plusieurs générations.

En soit, l'épée était banale. Et celles qu'on retrouvait habituellement forgées par le pouvoir était plus ouvragées, et beaucoup portait la marque du héron. Celle de Matrim n'avait rien de tout cela. Une épée simple, utilitaire qui, à la base, ne tranchait pas grand-chose, jusqu'à ce qu'il y ajoute le pouvoir.

Meragus détourna les yeux de la lame, elle semblait simple pourtant, il avais d'abor penser a de l'acier valyrien mais on aurais observer les fine marque que laissait les plis et replis de l'acier.
*Forger par le pouvoir? Humf, les Aes sedai n'on donc aucun respect, il faut qu'elles fasse tout mieux que tout le monde dans tout les domaine!*
Meragus avait entendus parler de ces lames légendaire dont la plupart était marqué du héron, le signe des maitre d'arme. Son père avais une lame marqué du héron, mais cette dernière était de bon acier valyrien et pas de cette étrange matière, inusable et incasable... contre nature.
Il ne put s'empêcher une petite pensé fourbe de s'insinuer en lui, si cette lame n'avais pas été là il serait mort a l'heure qu'il est, mais bon, cette bête est contre nature, surement une facétie du pouvoir, voila ce que c'est de manipuler la nature!
Il jeta un coup d'œil vers la créature mais il se rendit compte que le monstre se transformait lentement en une femme, il détourna les yeux avec dégout.
*Peut-être que l'on devrait prévenir les Aes sedai de ce qu'elle font a la nature... et dirait surement qu'elle ne savait pas ou alors elle métrait ça sur le dos des hommes qui canalise, il son responsable de tout a les écouter*

- Si vous voulez vous pouvez venir chez moi, je ne pense pas que je pourrais monter bien plus haut... Le sommet doit être encor loin, vous n'y serez qu'au soir... Si vous voulez vous reposer âpres votre périple venez chez moi, j'habite à Erymnica, j'y tien une petite bijouterie en centre ville, sur l'avenue principal.

Meragus commença a partir, s'appuyant sur chaque arbre. Il espérait que cet homme trouverait ce qu'il voulait et que lui trouverait une charrette pour rentrer chez lui... et ça ce n'était pas gagné.

L'homme proposa à Matrim de l'accompagner chez lui pour aller se reposer. Mais Matrim n'en avait rien à faire d'arriver au sommet avant ou après la tombée de la nuit. Son objectif était seulement d'y arriver, pour se prouver qu'il n'était pas fou. S'il survivait, il ne serait pas fou. C'est ce qu'il s'était dit. Il savait que ce raisonnement était puérile, que ce paralogisme était on ne peut plus invalide. Cela revenait à dire : "Tous les loups sont mortels, je suis mortel. Donc je suis un loup." Mais d'un autre côté, il n'avait pas particulièrement envie d'entrer dans le village de cet homme. C'était toujours quand il s'approchait de ce genre d'endroits qu'il croisait une Aes Sedai. Il frissonna, entoura sa poitrine de ses bras. Non, il ne pouvait pas aller chez cet homme.

Il secoua négativement la tête pour refuser l'invitation, aussi tentante fut-elle. En plus, l'homme avait précisé qu'il vivait sur la rue principale de sa ville. On croisait une multitude de gens dans les rues de ce genre.

-C'est très gentil à vous mais je… je préfère continuer ma route. Merci de m'avoir montré ce chemin.

L'homme commençait à partir, s'appuyant péniblement sur les arbres. Matrim tourna la tête et se prépara lui aussi à partir. Mais il ne pouvait s'empêcher de revoir l'homme qui peinait pour avancer.

-Que le Ténébreux m'emporte, grommela-t-il entre ses dents avant de virer de bord et de rejoindre le bijoutier.

Il courut quelque mètres, et offrit son bras à l'homme, souriant.

-Je crois que je vais vous accompagner. Au moins jusqu'à ce que vous soyez en sûreté. Si autre chose vous attaque, je ne crois pas que vous serez en état de vous défendre tout seul.

Maudite bonté, songea-t-il. Si je me fais remarquer par une Aes Sedai, je trouve une poutre et je m'y pends avec ma ceinture.

Meragus accepta avec plaisir le bras de Martim même si ce dernier semblait renfrogner de la faire et le bijoutier trouvait qu’il semblait déchirer entre deux chois.

-Je pense effectivement qu’un écureuil mecontent aurais facilement raison de moi mais si vous préférer monter la haut d’abord ça ne me gênerait pas… je peux trouver quelque plantes dans les alentours et fait un feu de camp, même avec un bras en écharpe, pour ne pas dire en charpie, je vous attendrais si cela vous gène de me laisser seule dans l’horrible nature sauvage infester de campagnols et d’écureuils.

Il rit mais cela secouât son bras déchiqueté et sa gorge douloureuse qui lui firent regretter son humour déplacée. Il regarda rapidement autour de lui, il repéra quelque herbe qui pourrait faire de bon cataplasme une fois chauffé et même une racine du vanneur qui pourrait faire un bon sédatif, faute de pavot, il eu un sourire a l’idée d’un sédatif, il ne pourrait pas forcer la dose, s’endormir ne serait pas une bonne idée. Mais, après tout, une peut de douleur en moins ne serait pas de refus. Il sortit son couteau utilitaire et, lâchant le bras de Martim il s’agenouilla avec une grimasse de douleur et, enfonçant sa lame dans le sol il fit sortir la lourde racine. Puis, la mettant dans sa besace il commença a coupé d’autre plante pour ses soins.

-Vous voyer il y a de tout dans la nature… Aller au somment, je vous attendrait là avec un bon feu de camp et, si je trouve ce qu’il faut, une bonne tisane brulante.

Il chercha des yeux une bonne zone pour un feu et, en ayans trouver une, il ramassa le boit mort a porté, toujours a genoux. Il se déplaçait lentement mais bon, il avais du temps, l’allé retour d’ici au sommet prendrait des heures, même pour quelqu’un comme cette homme… a moins que son épée ne lui permette de voler comme les oiseaux ! Meragus ne put s’empêcher de sourire a l’idée de l’homme, battant des bras comme un oiseaux vers le somment de la montagne.
Il réunis le boit en un cône aéré et il sortit son silex et son couteau. Le frottement provoqua une belle gerbe d’étincelles et l’herbe sèche que le jeune homme avais mit sous le bois s’enflamma rapidement répandant les flammes hautes et clairs sur tout le tas de bois puis les faisant lécher les flans des morceaux plus gros.

-Voila qui est fait, j’ai une bonne réserve de petit boit je pourrait vous attendre jusqu'à votre retour.

Matrim se maudit de ne pas avoir caché un peu plus sa mauvaise foi à aider l'homme. Ainsi, ce dernier ne serait pas en train de s'entêter à rester seul dans la forêt pendant quelques heures : il serait en route pour chez lui, peut-être en sécurité dans deux heures à peine. Il soupira, et hocha la tête, se demandant bien si un feu avait une chance d'éloigner une bête semblable à celle avec laquelle ils venaient de se battre.

-Bien mon cher, dit-il, faites comme il vous plaira.

Il resta un instant immobile à contempler les flammes naissantes, se retenant d'ajouter : « Mais si vous mourez, ne venez pas vous plaindre à moi et dîtes au Créateur que j'ai fait ce que j'ai pu pour vous mettre en sécurité. » Toutefois, contemplant le feu, il ne laissa pas l'homme sans protection. Il reforma autour du feu, d'un rayon d'environ deux mètres de chaque côté, un nouveau cercle protecteur. Il noua les fils utilisés, de manière à ce que seul lui puisse les traverser en revenant. Il voulu interdire à Meragus de passer de l'autre côté, mais cela lui semblait risqué : peut-être s'apercevrait-il de quelque chose. Au moins, près du feu, il serait en sécurité.

-Ne vous éloignez pas du feu de plus d'un mètre. Je ne veux pas revenir et vous trouver mort.

Rien ne pourrait entrer dans le périmètre tracé, Matrim le savait. Mais il espérait que rien n'attaquerait, car l'homme se douterait de quelque chose le concernant.

Et Matrim partit. En rebroussant chemin vers le sommet de la montagne, il repassa sur le champ de bataille de tout à l'heure, constatant que la bête avait laissé place à une femme. Il se pencha, l'examina, mais pas de trop près. Il avait peur qu'elle se remette à vivre et ne l'attaque. La femme était grande, beaucoup plus grande que lui, dans des tailles de géants qu'il n'avait jamais vues avant. Sa peau était foncée et ses traits durs, comme taillés au couteau. Seulement la femme était … un peu coupée en deux. Et ce n'était pas un spectacle des plus charmants, même avec les feuilles qui la couvraient faiblement. Il reprit sa route, et ne rencontra pas de réelles embûches sur son chemin. Il mit trois heures à arriver au sommet. Là, il s'assit et respira.

-Je suis arrivé, je suis monté, j'ai survécu. Je ne suis pas fou.

Il contempla le paysage quelques minutes, heureux de ne trouver personne tout comme Meragus le lui avait garanti. Toutefois, il ne se voyait pas trop s'installer définitivement ici. Certes il n'aimait pas les villes et les endroits où il risquait de rencontrer des Aes Sedai, mais il ne souhaitait pas non plus se couper complètement du monde. Soudain, il secoua la tête vigoureusement et se releva.

-Pas fou ? rigola-t-il. Je parle tout seul au sommet d'une montagne et j'ai laissé un homme blessé seul dans cet endroit peu amène !

Sa conclusion n'était plus fondée. L'avait-elle déjà été ? Il était toujours en train de devenir fou. Il le savait pas surtout parce qu'il riait en reprenant la route vers le campement improvisé.

Meragus de redressa quand il entendit Matrim arriver, autant par les pas que par le rire. Le feu grondait dans son petit cercle de pierre et le jeune homme faisait bouillir l’eau de sa gourde pour la tisane. Il avais récupéré quelques herbes aromatiques et il s’était dit que ça ferait du bien a tout le monde de boire une tisane bien brulante… de plus l’odeur des herbes était beaucoup plus agréable que les miasmes putride qui commençait a s’élever du cadavre du monstre, ou de la femme… ou d’il ne savait quoi. Il regarda l’homme arriver en courant :

-Avez-vous trouvé ce que vous vouliez ? J’espère mais dans le cas contraire on peut installer un camp de fortune… mais un peux plus loin par ce que la carcasse dégage des odeur qui ne donne pas vraiment envie de dormir a coté ! Elle nous embête même dans la mort !

Il regarda le Matrim, rieur mais dont les yeux semblaient inquiets, qui se dressait, essoufflé par sa course, face a lui. Meragus souleva légèrement son bras en acquiesçant.

-Ca va, j’ai trouver de quoi faire un cataplasme, je ne risque pas l’infection et je pourrais bouger normalement dans une petite semaine… j’ai encor une bonne réserve de bijoux et je pourrait vivre dessus pendant ce temps.

Il saisit l’anse de la théière et remplit une tasse du liquide brulant. Projetant dans l’air froid de la nuit un nuage de vapeur. Puis il la tendit vers Matrim.

-Un peut de tisane ?

[Tu sais … ce n'est pas Martim, mais Matrim. Razz

]

En revenant au camp, il trouva Meragus assis près du feu, là où il laissé. Avait-il dormi ? Avait-il bougé de là ? Matrim ne le savait pas. En fait, il préférait ne pas se demander. Avait-il été attaqué ? Ça n'en avait pas l'air, mais peut-être était-ce seulement à cause de la barrière. Il inspecta le contour du cercle qu'il venait de détisser. Impeccable. Rien ni personne n'en avait approché, ou n'en était sorti. L'homme s'autorisa un soupire de soulagement, relâchant la tension accumulée sur ses épaules. Comme il s'en serait voulu s'il avait retrouvé l'homme mort à son retour. Ou s'il ne l'avait pas retrouvé du tout. Une créature comme celle qu'ils avaient affrontée pouvait bien faire disparaître un homme en entier, rien qu'en une bouchée.

Matrim hocha la tête quand l'homme lui demanda s'il avait trouvé ce qu'il cherchait. Ce n'était pas tout à fait vrai. Il était toujours aussi fou qu'à son départ du pied de la montagne. Il en aurait pleuré. Il eut toutefois un petit sourire en l'entendant parler de la créature. En effet, elle dégageait une odeur dégoûtante.

-Je suis prêt à repartir immédiatement, dit-il. Plus loin je me trouverai de cette chose, mieux ce sera.

Il considéra un peu la tasse du liquide fumant que lui tendait le bijoutier.

-Mais ça peut bien attendre un peu, le temps de boire ça.

Il s'assit près de Meragus et étira ses jambes pour que ses pieds touchent presque le feu. Il posa son épée à côté de lui et prit la tasse entre ses mains. Il les réchauffa un peu, approcha la vapeur de son visage, s'en imprégna un moment. Cela faisait du bien. Il avait marché plus de six heures, presque tout d'un trait. Il méritait bien un petit réconfort, aussi léger fut-il.

-Vous croyez que c'était quoi cette bête ? demanda-t-il. Plus près de son côté humain ou animal ?

» Last Hope [ Libre ]